Actu du 04/10/2023
Beaucoup d’actualités et de prises de position sur le marché des Titres-Restaurant, des politiques aux acteurs économiques. Revenons sur les points essentiels, en rectifiant ici ou là quelques imprécisions.
1/ Sur la fin du papier : à ce jour, il n’y pas de décision. L’ensemble des acteurs concernés y est favorable depuis longtemps. La Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR), tous collèges confondus, employeurs - organisations syndicales - restaurateurs & assimilés - émetteurs, a exprimé le vœu auprès du gouvernement, à plusieurs reprises, que soit mis fin au TR papier. Donc, Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, reprend à son compte les recommandations unanimes des professionnels du secteur. C’est une bonne chose. Et, la fin du papier, le plus tôt, c’est le mieux ?
2/ Sur le rythme de la dématérialisation des Titres-Restaurant : le processus de dématérialisation a démarré en 2012 à la création de… Conecs, 2 ans avant le décret du 6 mars 2014 autorisant les supports dématérialisés. La première transaction d’une carte labellisée Conecs a eu lieu en juin 2014 ! Le rythme de dématérialisation s’est ensuite accéléré (notamment, avec le Covid !) pour atteindre 50% du marché en 2021, 60% en 2022 et devrait être autour de 70% à fin 2023. Le rythme est donc soutenu et régulier. Le titre-restaurant est le « titre Spécial de Paiement » le plus dématérialisé, loin devant le chèque-cadeaux ou le chèque Vacances.
3/ Sur le refus du titre-restaurant : si certains commerçants refusent en effet le titre-restaurant sur support papier, cela ne concerne pas le support dématérialisé qui est accepté par tous les commerçants. Gain de temps de gestion, remboursement plus rapide, sécurité des transactions, meilleure séparation des flux entre les flux bancaires et les flux Titres-Restaurant, pas de double commission pour le commerçant, etc… les avantages pour le commerçant de la carte Titre-restaurant en général et des cartes labellisées Conecs sont innombrables ! Par ailleurs, les avantages sont tout aussi nombreux pour le salarié et son employeur : avec la carte restaurant, tout le monde est gagnant !
4/ Sur les commissions : sans rentrer dans ce débat, qui n’est pas du ressort de Conecs, rappelons juste que le volume d’affaires apporté par les titres-restaurant est de l’ordre de 15% du CA des restaurants (et beaucoup plus dans les centres urbains) et que 75% des points de vente qui acceptent le titre restaurant sont des restaurants. On retrouve dans ces quelques chiffres la raison d’être du titre-restaurant : proposer aux salariés une solution simple et économique pour leur PAUSE DEJEUNER ! C’est même sa vocation sociale.
5/ Si on veut accélérer la dématérialisation : il faut aussi agréer les e-commerçants (notamment les drive) dont les demandes d’agrément sont bloquées depuis 4 ans. C’est ce qu’on appelle un “quick win”. Et cela ferait sens dans un contexte de hausse des prix et où les gouvernements cherchent légitimement les moyens de préserver le pouvoir d’achat des Français.
Le titre-restaurant n’est ni de la monnaie ni du salaire, mais bien un titre spécial de paiement et un avantage social, qui, à ce titre (sans jeu de mots) doit être défendu par tous, pour tous !